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Le vampire : un genre littéraire ?

Publi du vendredi 22 mars 2013
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Naissance du vampire littéraire

Si la présence de créatures vampiriques semble inhérente à la culture humaine depuis l’aube des temps, la naissance du vampire en tant que créature de fiction remonte au 17e – 18s. Si la poésie est le premier genre à s’en emparer, c’est en 1820 que voit le jour le premier roman sur le sujet : le Vampire de Polidori. Un roman qui eut une forte influence sur la littérature de genre, et donna des idées jusqu’en France, à des auteurs comme Nodier. Pour autant, ce sont à nouveau deux romans anglophones qui vont finir de baliser la voie au vampire de fiction : le Carmilla de Le Fanu et le Dracula de Bram Stoker. Trois livres de vampires qui au final représentent le vampire comme une créature d’extraction nobiliaire aussi dangereuse que séduisante. Une créature qui ne parvient pas à s’intégrer en société et préfère souvent vivre seul.

Le cinéma s’empare du sujet

L’entrée dans le 20e siècle ne va pas vraiment ralentir l’expansion de la créature.  Et cette fois-ci, c’est le cinéma qui va s’en emparer, à commencer par le Nosferatu de Murnau qu’on peut considérer comme le premier film de vampires de l’histoire. A partir de là, littérature et cinéma sur le sujet vont s’influencer mutuellement, la littérature puisant dans les codes visuels du cinéma, et le cinéma puisant dans la matière scénaristique de la littérature. Le vampire devient peu à peu une icône pop, fusion de l’Eros et du Tanathos qui génère à la fois attraction et répulsion.

Un vampire humanisé

Si jusque-là personne (ou presque) n’avait donné la parole au vampire, Anne Rice va changer la donne à la fin des années 70 avec son Entretien avec un vampire. Et ouvrir la voie à des auteurs toujours plus nombreux qui vont choisir de mettre le vampire au centre du récit. Un bouleversement qui va amener la créature à davantage s’humaniser, même si elle conserve sa part de danger et de noirceur. La fin du 20e siècle, et le début du 21e semblent également poursuivre dans cette voie (voire aller encore plus loin), sous l’impulsion de séries comme Twilight, qui va jusqu’à faire du vampire une sorte de super-héros séduisant. Le vampire horrifique, s’il persiste au cinéma et dans quelques oeuvres de littératures, semble aujourd’hui bien en retrait face aux romances sur le sujet. Eros aurait-il pris le pas sur Tanathos ?


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