
Depuis le début de la crise financière, les PME-PMI ont de plus en plus de difficultés à obtenir un financement. C’est d’autant plus difficile quand il s’agit de trouver un prêt pour faire face à des problèmes de trésorerie.
En effet, les conditions pour obtenir un crédit professionnel semblent s’être nettement durcies ces dernières années malgré le discours rassurant des banques. Celles-ci affirment par ailleurs que le nombre des demandes est nettement en baisse en ce début d’année 2012.
Toujours est-il que les chefs d’entreprise qui doivent faire face à une baisse de leurs carnets de commandes savent très bien qu’ils devront gérer un déficit de trésorerie. Dès lors, le choix du recours au crédit relève du bon sens, et cela même lorsque l’opération déséquilibre quelque peu le niveau des capitaux propres.
Par ailleurs, l’environnement économique laisse aujourd’hui présager le pire, car la reprise n’est pas attendue avant le quatrième trimestre 2012. De quoi inquiéter alors tous les entrepreneurs qui craignent de ne pas tenir jusque-là et qui voient leurs ratios de marge se détériorer chaque jour un peu plus.
Incapables ainsi d’améliorer leur capacité d’autofinancement et n’ayant plus accès au crédit, certaines entreprises françaises ont parfois recours au médiateur du crédit. Cette procédure reste néanmoins réservée :
- Aux jeunes PME-PMI et aux ETI – Entreprises de Taille Intermédiaire- de moins de trois ans qui se trouvent en difficulté et qui exercent leur activité principale en France
- Aux entreprises qui sont déclarées en liquidation judiciaire.
- Aux entreprises individuelles (artisans, commerçants et professions libérales).
Organisé autour du service de médiation nationale, le dispositif est présent dans toute la France à travers plus de 105 médiations locales.
Il est à noter que le service de médiation du crédit a signé un partenariat avec les principaux acteurs de l’assurance crédit, afin de faciliter l’accès aux garanties à toutes les personnes présentant un risque aggravé de santé. Ce service peut être complété par par la convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). Cette aide peut s’avérer précieuse pour garantir un délai de traitement rapide de la demande.
En cas de refus de prêt de la banque, le service de médiation examinera alors la demande de l’entreprise et tentera de rapprocher les points de vue des uns et des autres. Elle se chargera de proposer des solutions visant à améliorer la situation financière de l’entreprise. Son approche du dossier, différente de l’analyse bancaire plus enclin à s’arrêter à un taux d’endettement, permet parfois de sortir de l’impasse.