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Jonzac et l’histoire

Publi du mardi 29 mai 2012
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Le château de Jonzac

Beaucoup de villes forgent leur histoire autour de quelques éléments simple comme une famille et un château. Jonzac (Charente-Maritime) n’échappe pas à la règle et Améric-Jean-Marie Gautier nous en fait le récit dans son ouvrage de la Charente inférieur publié en 1839.

La petite ville de Jonzac est située sur la rivière de la Seugne, qui traverse des prairies marécageuses. Il y a apparence que son nom vient de sa situation dans un lieu rempli de Joncs. On a ajouté à ce nom une terminaison celtique : « ac », en celte, qui veut dire habitation.

Le principal commerce de Jonzac se fait sur les vins et eaux-de-vie, et sur le bétail. On y fabriquait autrefois beaucoup de grosses étoffes qui s’exportaient jusqu’au Canada, mais cette branche d’industrie a singulièrement diminué.

Quarante villages ou hameaux sont compris dans la circonscription administrative de la commune de Jonzac, qui embrasse, en superficie, une étendue de 1269 hectares. L’aspect du sol est très-diversifié : ce sont des plaines couronnées de coteaux pittoresques, et coupées par l’infiltration des eaux qui s’échappent du bassin de la Seugne. Les cultures auxquelles se livre de préférence la population agricole, sont celles du froment, de l’orge, de l’avoine, du maïs, et de la vigne.

Jonzac et son château.

Jonzac et son château.

Jonzac conserve les restes d’un ancien château, dont l’architecture appartient au gothique du XIIe ou du XIIIe siècle. Bâti sur un mamelon situé à l’extrémité orientale et dans l’enceinte de la ville, sur les bords de la Seugne, il présente un ensemble noble et imposant. Ce château, qui est entouré de trois côtés par un fossé creusé dans le roc, large de 7 mètres et profond de 15 mètres, élevé, du quatrième côté, de 22 mètres au-dessus de la rivière, et fermé par un pont-levis, était une petite forteresse, sous laquelle régnaient de vastes souterrains, d’où partaient des galeries également souterraines qui se prolongeaient jusqu’aux portes de la ville.

Les comtes de Jonzac, de l’illustre et ancienne maison de Sainte-Maure, marquis d’Aubeterre et autres lieux, ont successivement habité ce château. L’un d’eux, Léon de Sainte-Maure, marquis d’Ozillac, lieutenant-général au gouvernement de Saintonge, d’Angoumois et de la Rochelle, offrit, en 1560, une hospitalité généreuse aux voyageurs La Chapelle et Bachaumont. On voit encore dans la salle du conseil des anciens comtes de Jonzac, le portrait en pied de Geoffroy de Sainte-Maure et de Vivianne de Polignac, son épouse, peint en 1614. Geoffroy de Sainte-Maure, était né à Jonzac en 1570.

Le château de Jonzac est aujourd’hui la propriété d’un simple particulier, qui y a fait faire des dispositions intérieures, propres à procurer des logements commodes aux principaux fonctionnaires de la ville.

Cette ancienne forteresse a soutenu plus d’une attaque durant les guerres de religion, et les cavernes d’Orteleise, que l’on voit à l’entrée de la ville, ont plus d’une fois, aussi, servi de retraite aux huguenots.

La petite ville de Jonzac n’offre point aux yeux des vestiges d’une haute antiquité; on peut cependant la regarder comme très ancienne : on y découvrit, il y aune trentaine d’années, en coupant un rocher, des souterrains. dans lesquels étaient creusées des niches sépulcrales, dont plusieurs contenaient des cendres et des ossements, ce qui désigne un monument d’origine évidemment gauloise. Parfois aussi on a déterré, dans les environs, quelques médailles d’empereurs romains.


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